Rond d'Havrincourt
Les chevaux sont des animaux qui ont toujours eu une relation étroite avec les humains, du fait qu’ils ont longtemps été et continuent d’être un moyen de déplacement pour ces derniers. Avant de pouvoir rentrer dans leur rôle, les chevaux doivent au préalable subir un dressage dont le but est de leur apprendre à communiquer avec les hommes. Pour cette tâche, un espace spécial a été conçu pour eux. Il s’agit du rond d’havrincourt. Notre article vous entretient au sujet de ce dernier.
Qu’est-ce qu’un rond d’havrincourt ?
Le rond d’havrincourt a vu le jour au début du 20e siècle et serait l’œuvre du Comte Louis d’Havrincourt. C’est un espace consacré au travail ainsi qu’à la présentation du cheval, particulièrement du jeune cheval.
Le rond d’havrincourt, appelé également rond de présentation, est meilleur que le rond de longe standard, puisqu’il offre un côté sur lequel les obstacles peuvent être disposés et offre au cheval la possibilité d’évoluer sans soumettre son système articulaire à des tournants trop restreints.
Puisque le rond d’havrincourt est utilisé pour les jeunes chevaux, celui-ci est fermé au moyen d’une lice résistante et haute. Le sable du sol y est contenu à l’aide d’une planche de retenue qui est rehaussée au niveau des virages.
Quelles dimensions pour un rond d’havrincourt ?
La dimension d’un rond d’havrincourt est de 18 x 36 m. Elle permet au dresseur d’utiliser des barres de réglage dans le cas où celui-ci le souhaite. S’il est possible d’adapter la longueur, il faut obligatoirement conserver une largeur se situant entre 15 et 18 m. Lorsqu’on dépasse cette distance, le cheval est trop loin du dresseur. De même, la courbe a un rayon qui ne lui permet pas d’être en équilibre, ce qui fait perdre l’intérêt du procédé.
L’objectif visé avec ces dimensions est de faire travailler le cheval libre en s’appuyant sur la courbe pour donner un meilleur équilibre à l’animal et à utiliser la ligne droite pour optimiser son saut en liberté et lui faire regagner de la rectitude. Le but est également de garder le cheval accessible à la chambrière ainsi qu’à l’influence du dresseur.
Les dimensions originelles correspondent au saut au-dessus d’un obstacle éloigné ou avec une barre d’appel à une foulée. Le saut en liberté a connu une évolution à l’impact de la technique allemande consistant à faire sauter le cheval au-dessus d’une ligne d’obstacles. Les chevaux sont ainsi plus mécanisés avec le geste qui se répète. Cela comporte aussi le bénéfice d’en découdre avec les difficultés sur une distance réglée afin que les chevaux ne soient pas pris au dépourvu.
Il sera possible de procéder au rallongement du rond d’havrincourt à hauteur de 40 ou même 42 mètres afin d’y installer de plus complexes lignes. Il faudra toutefois garder à l’esprit que la distance entre deux obstacles se séparant d’une foulée pour des chevaux se situe entre 7,20 et 7,60 m.
Quels services réaliser sur un rond d’havrincourt ?
Le rond d’havrincourt aide à faire travailler le cheval, à le faire sauter, tourner et se décontracter. C’est un espace assez pratique en ce qui concerne le délardement des jeunes chevaux. Cette aire de dressage optimise le contact relationnel qui lie le cheval à son cavalier. Hormis le délardement des chevaux, l’espace servira à les entraîner au saut d’obstacles avec divers moments et travaux de décontraction.
Quel sol faut-il choisir pour un rond d’havrincourt ?
Le sol est très sollicité par les chevaux à l’appel, dans les virages et au niveau des obstacles. En effet, les chevaux tournent tous et sautent précisément au même lieu, et comme il leur est demandé une dose conséquente d’impulsion en ce qui concerne le travail en liberté, il y a une grande sollicitation du sol.
Il est fortement recommandé d’utiliser des microsables siliceux de grande qualité, ayant une granulométrie qui pourra être adaptée à l’utilisation. En raison de la relative étroitesse de l’espace, il serait bien de se procurer un sable d’une excellente qualité.
Le sable du rond d’havrincourt doit être plus épais que celui d’une carrière. L’objectif est de maintenir une épaisseur garantissant la sécurité les jours d’intense utilisation. Il est conseillé d’avoir un sable dont l’épaisseur se situe entre 15 à 18 cm.
Il faut, pour finir, veiller à ce qu’il n’y ait pas une trop récurrente remontée de cailloux au niveau du sable. Pour cela, vous devrez vous occuper de l’interface séparant la couche de travail de la couche de fondation. La meilleure chose à faire est d’installer des dalles de stabilisation. De préférence, optez pour un modèle relativement souple, afin que le cheval traversant la couche de travail ne cesse pas d’avoir de l’adhérence. Avec une dalle trop rigide, l’animal pourrait être exposé à des glissades.